L’exploration in situ de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko par la mission ESA Rosetta a offert l’occasion unique de suivre les modifications progressives du noyau dans son voyage interplanétaire avant et après son passage au périhélie. Pour comprendre comment les comètes fonctionnent et si elles contiennent encore des matériaux primordiaux sur leur surface, une question scientifique clé est de comprendre comment le noyau est en train d’évoluer avec le temps et quels sont les processus physiques qui interviennent dans les modifications de sa surface.
L’objectif de la recherche proposée est d’analyser toutes les données disponibles sur le noyau 67P et de décrire les étapes successives de son évolution, afin de déterminer les variations dans les propriétés physiques et chimiques de la surface, ou certains matériaux pré-biotiques auraient pu être préservés. Les séquences temporelles des données de la même région du noyau collectées par les différents instruments (OSIRIS, VIRTIS, MIRO,…) pendant toute la durée de la mission, seront créées et analysées. Les corrélations croisées entre les données collectées dans chaque séquence temporelle à partir des différents instruments seront analyses afin d’obtenir la meilleure représentation possible de la surface du noyau et d’étudier son évolution pré- et post- périhélie.
Les résultats attendus de cette analyse permettront d’analyser les variations observées et de déterminer leurs effets. Cela constituera une base expérimentale pour la construction d’une nouvelle génération de modèles de noyaux cométaires. Un intérêt particulier est l’évolution de la composante solide du noyau, en raison de son analogie avec des matériaux réfractaires ou des molécules organiques formes par des processus pré-biotiques ont été trouvés