L’habitabilité des planètes « chaudes » dans les systèmes solaire et extrasolaires – et le destin de la Terre
Plus de 700 planètes extrasolaires ont été découvertes ces dernières années, dont certaines ayant la
taille de la Terre. Plus que jamais, ces découvertes ravivent des interrogations ancestrales sur la possibilité de la présence de vie dans l’univers. Pour aborder ce problème scientifiquement, il faut d’abord comprendre sous quelles conditions l’atmosphère d’une planète peut favoriser la présence d’eau liquide à sa surface, la rendant ainsi « habitable », c’est à dire propice à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. Pour répondre à cette question, les chercheurs ont besoin de généraliser les théories du climat pour couvrir l’extrême diversité rencontrée parmi les planètes au sein du système solaire et en dehors. L’objectif du projet post-doctoral est d’étudier et de modéliser pour la première fois en 3D les processus limitant l’habitabilité sur des planètes recevant un flux stellaire supérieur à celui de la Terre, à la limite « intérieure » de la zone habitable. C’est à cet endroit que l’effet de Serre de la vapeur d’eau et des nuages joue un rôle prépondérant. Une simulation du climat primitif de Vénus permettra de savoir si cette planète a pu posséder un océan autrefois. Enfin, le dernier volet de l’étude consistera à simuler l’avenir de la Terre en modélisant les changements climatiques induits par l’augmentation de la luminosité du soleil dans quelques centaines de millions d’années et qui risquent de transformer la Terre en Vénus.