Le projet s’inscrit dans les études des conditions d’apparition de la vie. Les travaux antérieurs menés sur l’effet catalytique de surfaces minérales pour la synthèse prébiotique de biopolymères ont montré un fort potentiel. Dans le cas de la synthèse de nucléotides, ces études ne résolvent cependant pas le problème thermodynamique principal, car elles partent le plus souvent de nucléotides activés. Il s’agit donc, grâce aux nouveaux outils analytiques de nos laboratoires, de caractériser et d’étudier la réactivité de sucre et de nucléobases sur différentes surfaces minérales. Notre équipe propose ainsi d’étudier l’influence de sulfure de fer ainsi que d’argiles, sur la synthèse prébiotique d’oligonucléotides. Une démarche séquentielle sera employée et débutera par la stabilisation du ribose à travers une étape de phosphorylation catalysée par les surfaces minérales. Les premières expériences effectuées au LRS montrent la faisabilité de cette phosphorylation sur des surfaces d’oxydes. Suite à cela, le couplage du sucre et d’une base azotée sera réalisé, toujours catalysé par différentes surfaces. Enfin, la dernière partie du projet consistera à étudier l’oligomérisation des nucléotides à la surface des minéraux. Un travail important sera aussi mené afin de synthétiser des sulfures de fer présentant une surface spécifique importante afin d’optimiser les conditions d’adsorption.